Grand email : Jeanne d'Arc

Jeanne d’Arc

Jehanne d’Arc, Pasquerel et la Hire, connu aussi sous le titre 1429 (date à laquelle Jeanne d’Arc, au nom du roi Charles VII, fit le siège de Paris) est l’un des tous premiers grands émaux de Robert Barriot.
Taille : 1,50m x 0,91m – Cadre 2m x 1,15m
Année : 1934
Technique : Cuivre émaillé
En 1926, Barriot, qui cherchait un atelier, finit par en trouver un dans lequel se trouvait un four à céramique. Il eut immédiatement l’idée de l’utiliser et commença ses recherches sur l’émail, qui ne s’arrêtèrent jamais, tant il était fasciné par les possibilités qu’offraient cette matière.

Jehanne d’Arc, Pasquerel et la Hire, connu aussi sous le titre 1429 (date à laquelle Jeanne d’Arc, au nom du roi Charles VII, fit le siège de Paris) est l’un des tous premiers grands émaux de Robert Barriot. Cette réalisation, composée de plusieurs plaques de cuivre assemblées les unes aux autres, témoigne de sa grande maitrise des émaux de couleur. Il exposera cette œuvre dans de nombreux Salons et Expositions, dont l’Exposition Internationale de Paris de 1937, recueillant à chaque fois de nombreuses critiques élogieuses.

En juin 1934, Gaspard Brunet, membre de la Société des Amis de Versailles et ancien de l’Ecole du Louvre, dans un compte-rendu d’exposition pour le Bâtiment illustré, s’attarde sur l’émail de Barriot : « Les rouges magnifiques – on en voit difficilement de plus beaux – de 1429, l’émail sur cuivre grand feu de Barriot nous révèle un de ses tours de main prodigieux […] Par la taille, ce chef d’œuvre rejoint les Limousin et les Della Robbia, bien qu’en émail, le chef d’œuvre ne se mesure pas à la dimension du sujet. Souvent de petites choses surpassent en beauté de très grandes. Ainsi 1429 doit sa magnificence à ce qu’il est composé de neuf pièces. Chacune reçut sa part de splendeur au Baiser du Feu dans les fours de Barriot, boulevard Saint Jacques. 1429 est une émotion forte. C’est tout le Moyen-Âge héroïque, chevaleresque et chrétien qui revit à nos yeux. Ils vivent en effet tous les trois, Jehanne, Pasquerel et la Hire, hiératiques, graves, profondément humains. L’Art les a haussés à la taille des personnages véritables. Modelés par la lumière, réchauffés au contact du cuivre composant le fond et des somptueuses matières décoratives, ils se détachent dans le cintre de la porte et s’avancent sur le seuil du pont-levis que les chaines viennent d’abaisser. Ils sont tels que dans nos rêves, nous les avons imaginés. Ils s’évadent de l’histoire et viennent à nous… »